Pearl a une histoire toute simple. Une mère humaine, un père oxyd, qui s'adoraient depuis le lycée, avait eu deux jolies filles. Deux belles hybrides. Pearl n'aimait pas beaucoup ses parents de temps en temps ; ils les avaient attendues de longs mois avec impatience, alors qu'ils savaient bien la façon dont Pearl et sa sœurette seraient rejetées, elles, elles petites étrangères. Ces "saletés d'hybrides" qu'ils disaient.

Pour Pearl seulement, la vie en société était plutôt tendue. Elle fut assez insultée et reniée par la majorité des pures-souches de son école. Dramatique. Désolant. Dépressif. La règle des trois D a dit l'autre ! Pearl savait qu'elle était une hybride, mais ça ne l'empêchait pas de vivre, parler, voir, manger, critiquer et se plaindre comme tout les autres. Elle jalousait les humains, plus étrangers qu'elle, et qui pourtant étaient mieux accueillis (non pas qu'elle les détestait, quoique..)

Pearl c'est le cliché typique des vies normales, monotones, où il ne se passe rien, où elle ne sait pas trop quoi raconter. C'est sa sœur, Opale, qui avait une histoire bien remplie ! Surtout que bavarde comme elle était, elle trouvait de nombreuses anecdotes à clamer (voire à imaginer).

Mis à part ces quelques moments d'interrogation frustrants, elle vivait normalement. Elle faisait ses courses le mardi soir - promotions obligent - tout les dimanches elle s'empiffrait de pizzas, et le reste des autres jours elle travaillait dans une boutique de tissus avec sa mère - ayant abandonné l'école sur un coup de tête après s'être battue avec la fille du proviseur.

Elle rêvait d'être à la place des humains, de pouvoir vivre tranquillement sans (trop) de problèmes. Et Pearl savait qu'une vie d'humain ça ne pouvait jamais être pire que sa vie à elle.