FEAT. MCKENZY
Elle effleure délicatement du doigt les gouttes d'eau qui s'éparpille, fermant ses yeux bleu effrayant pour laisser place à un visage serein. Elle imaginait l'image d'une cascade à sa manière, comme elle aurait voulu qu'elle soit. Elle n'était capable que de ça la douce Deersy. Impossible de voir, mais au son de l'eau, elle pouvait deviner la force de ces eaux qui tombaient sans précédent.

Finalement, elle se posa dans un coin au pied d'un arbre, profitant de la tranquillité et des bruits de la nature. Le bruit du feuillage caressé par le vent la détendait dans un premier temps alors que doucement, elle commençait à chantonner un air de Mozart qui ne l'avait pas quitté depuis ce matin. De son sac, elle en sortis un livre aussi grand que sa besace. Touchant le marque-page laissé il y a quelques heures, elle repris sa lecture. Touchant les petits points de son braille, elle savourait la reprise de son roman palpitant.

Mais sa lecture fut interrompu par une démarche familière aux oreilles de Deersy. Elle attendu néanmoins sagement sans broncher, que cette personne parvienne jusqu’à celle-ci.

FEAT. MCKENZY
A peine avait-elle entendu le son de la voix de son amie auparavant que Deersy émit un léger tremblement avant de refermer sans douceur son livre. Dans un premier temps, ses membres refusaient refuser inéluctablement de bouger. Impossible de faire le moindre de geste et son regard encore plus sanglant que d'habitude semblait observer un point vide au loin. Deersy entendit une seconde fois la vois de Mckenzy et sans doute ce fut la phrase de trop pour la jeune humaine. Elle rangeait son livre avec violence tandis qu'elle récupérait sa canne blanche pour se lever.

▬ Je n'ai absolument rien à ajouter à ce que j'ai déjà pu te dire auparavant. Et revenir sans cesse demander mon pardon ne me ramènera pas sur Terre.

Il n'y avait aucune douceur dans ses paroles et on pouvait aisément y entendre de la froideur et tout le mépris du monde envers Mckenzy.

FEAT. MCKENZY
Elle l'entendait, elle l'entendait parfaitement. Mais chaque syllabes que Mckenzy prononçait ne faisait qu’amplifier la colère et le désespoir de Deersy. Tout ce qu'elle pouvait dire ne pourrait rien changer de ce qu'elle pense de son amie jadis. Mckenzy était sournoise, manipulatrice et terriblement égoïste. Ça, la jeune aveugle ne s'était pas dégonflée pour le lui dire. Deersy aurait aimé la voir, simplement pour avoir le loisir de la dévisager et de la regarder avec dégoût comme il se doit.

▬ Toi arrête ça ! Arrête de te faire passer pour la victime ! C'est toi qui m'as arraché à ma famille, ma vie ! Tu ne sais absolument pas ce que j'endure à rester ici... Et tout ça à cause de ton égoïsme surdimensionné !

Elle avait presque hurlé alors qu'elle était d'un naturelle si calme. Mais elle n'y pouvait. Deersy avait un mal fou à garder son calme face à Mckenzy. Pourtant, elle sentait les larmes lui montés aux yeux, mais elle ne les laisserait jamais couler, en tout cas pas en présence de sa pire ennemi.