« Une poule glousse, claquette, caquette et crételle. »

Être une poule, c'est glousser sans le rire.

Le message envoyé, elle n'a pas attendu que Maelstrom lui réponde. Sans avoir la donne, Eaumeia est déjà dehors face aux poules et autres gallus gallus domesticus. Son spectre parmi les murs. Patiente, elle ne ronchonne pas. Mais repense à son amie, et à son mobile. Depuis sa dernière utilisation, elle n'a pas une seul fois vérifié s'il y avait quelconque apport. Ou plutôt nouvelle. C'est distraite, et détachée qu'elle daigne le consulter.

« Mais c'est EAUMEIA !! »

Crie à tue-tête Maelstrom, quand elle arrive dans le poulailler. Trois personnes se retournent, et grâce à son astuce, l'Oxyd reconnaît tout de suite son amie. Elle sourit sans pouvoir se retenir, et toutes ses pensées négatives s'échappent de sa tête, comme une fumée s'échappe d'une cocotte minute.

En parlant de cocottes, Maelstrom a prévu de quoi nourrir celles du poulailler ; elle a pris le soin d'apporter une dizaine de denrées différentes, qui sont toutes les favorites d'une poule ou d'une autre. C'est le résultat de longs après-midi d'étude gastronomique...

« Tu as voulu qu'on se retrouve ici, dans cet endroit qu'on a contribué à refleurir ensemble... c'est un signe ? »

Et tout en lui parlant, retenant une envie soudaine de lui faire un câlin, Maelström saisit sa sacoche de grains de maïs et va les jeter à Mini (Mini, car c'est la plus petite de toutes les poules : elle est un peu la néenne des poules).

Stromy est heureuse de se trouver là. Elle est heureuse de retrouver Omé'.

J'te kiff "cocotte". ♥

Maelström : « Mais c'est EAUMEIA !! »

Plus la peine de trifouiller sur ce virtuel instrumentalisé. L'attendue a intervenu! Oh, la joie! Strominet, comme elle se plait à la nommer, est toute joie juste sous son nez.

Maelström : « Tu as voulu qu'on se retrouve ici, dans cet endroit qu'on a contribué à refleurir ensemble... c'est un signe ? »

Des étincelles se joignent sur ses prunelles. Plus question de retient, de contrôle.

Eaumeia : « Câlin copiiine! Tu m'as manqué! Trop manqué! On ne s'est pas vu depuis combien de temps? », en la serrant délicatement et de toute son attention. Elle fait joindre ses bras autour de son cou.

Bien présentes! Vous êtes bien là. Et comme elle le dit, ce n'est pas hasard. Son choix s'est porté sur le poulailler comme pour rappeler leur fortuite amitié.

Le bonheur, c'est si peu.

Eaumeia : « T'as le chic pour retenir ces petits trucs. Toute cette bouffe pour les poulettes. Mini a l'air d'être happy, regarde comme elle craquette! Hahaha. », se fendant la poire.

Ce manque que tu ressens s'éteint avec Strominet. C'est un concentré d'antidépresseur vitaminée bourrée d'endorphines acidulées! Une perle rare à ne pas perdre. Sous aucun prétexte.

C'est simple quand on est bien accompagné.

Maelstrom a hésité, mais Omé non : elle lui a sauté au cou, et Stromy la serre de toutes ses forces, comme si cette étreinte rattrapait tout le temps perdu. Une seconde pour une semaine.

« J'sais pas, mais ça fait trop de temps, c'est c'qui importe. »

Stromy regarde la petite poule comme une gamine qui la verrait pour la première fois. C'est vrai qu'elle a l'air heureuse, mais on peut croire ce qu'on veut avec les animaux. Alors qu'elle rigole avec Omé, à moitié sans raisons, deux autres poules vont les voir en caquettant gaiement. Parmi elles, il y a Fleurette, celle qui adore les fleurs qui poussent dans les cheveux de Maelström.

« Ohhh... tu m'as manqué, toi ! Si tu veux ma fleur, il va falloir aller la chercher toute seule ! »

Stromy se baisse et, comme si elle l'avait compris, Fleurette monte sur ses genoux puis grimpe jusqu'à sa tête. Stromy sent légèrement ses coups de bec qui touchent ses cheveux, pour grignoter sa fleur multicolore.

« Hihi, elle me chatouille... regarde un peu comment nos enfants ont grandi, mé' ! Ce poulailler transpire de bonheur. ...d'accord, j'aurais pu trouver une meilleure métaphore. »

Les poules ne volent pas, mais elles peuvent donner des ailes.

Maelström : « J'sais pas, mais ça fait trop de temps, c'est c'qui importe. », dit-elle en riant.

Eaumeia la regarde rire, et esquisse un sourire un peu béat en scrutant le sol. Ses yeux qui se portent sur le parterre, peut-être est-elle légèrement gênée? Non, complètement béate!

Maelström : « Ohhh... tu m'as manqué, toi ! Si tu veux ma fleur, il va falloir aller la chercher toute seule !? »

Son regard se relève et se dirige vers la petite chose.

Maelström : « Hihi, elle me chatouille... regarde un peu comment nos enfants ont grandi, mé' ! Ce poulailler transpire de bonheur. ...d'accord, j'aurais pu trouver une meilleure métaphore. »

En de petits bonds, de ses genoux Fleurette se trouve maintenant tout juste sur sa tête. Elle picore, gourmande, les plantes entre ses cheveux. C'est vraiment chou. La métaphore a sonné tout juste à son goût.

Eaumeia : « Je me sens attendrie. Le temps passe vite, et c'est beau. Je me souviens sans taches du jour où tu as décidé des les adopter. », nostalgique, « Tes idées sont toujours surprenantes. Toi qui fait toujours la dure, alors qu'au fond... T'as vraiment le cœur pure! Je fais même des rimes maintenant, c'est que ça rend poète tout ça! Les gens ratent bien des choses à mal te connaître! Je suis vraiment chanceuse, moi! »

Elle la bombarde de compliments, un peu malicieuse. Elle s'attend bien à voir rougir sa chère amie. Ce qu'elle peut adorer la taquiner! Elle se met même à rire en pensant à ce que diraient les gens s'ils la voyaient comme ça. Sous son vrai jour.

« Je me sens attendrie. Le temps passe vite, et c'est beau. Je me souviens sans taches du jour où tu as décidé des les adopter. Tes idées sont toujours surprenantes. Toi qui fait toujours la dure, alors qu'au fond... T'as vraiment le cœur pur! Je fais même des rimes maintenant, c'est que ça rend poète tout ça! Les gens ratent bien des choses à mal te connaître! Je suis vraiment chanceuse, moi! »

Oh. Wow. Elle a raison. Je fonds. C'est aussi ça qui est bien, quand on retrouve nos proches : dans leur regard, on a l'impression d'être meilleur que ce que l'on est.

« Tout autant que toi ! J'ai beau lire ton regard comme un livre ouvert, tu me surprends chaque jour, tu sais. Une main de fer dans un gant de velours, c'est une expression qui t'irait bien ! Et moi, c'est l'inverse. J'aurais besoin d'être aussi déterminée que toi... »

A ce moment, Fleurette saute sur le sol, en déployant ses ailes pour amortir sa chute. Les deux dernières poules viennent réclamer leur dû, accompagnées d'un coq et des trois poussins du lieu. Stromy ouvre ses sachets un par un et leur distribue leurs denrées préférées. Elle est comblée par leur bonheur, aussi insignifiant puisse-t-il être, et elle reste assise comme ça, à profiter de cet instant.

Et puis elle jette un regard à Omé' et se dit que cette journée est définitivement parfaite.

Quelque chose roucoule, rien d'animal.

Maelström : « Tout autant que toi ! J'ai beau lire ton regard comme un livre ouvert, tu me surprends chaque jour, tu sais. Une main de fer dans un gant de velours, c'est une expression qui t'irait bien ! Et moi, c'est l'inverse. J'aurais besoin d'être aussi déterminée que toi... »

Elle ne se presse pas, elle ne se précipite pas. Omé se sent bien, d'entendre toutes ces choses qui lui font l'effet d'une douceur pour l'oreille. Un gâteau au wikakla. Encore, toujours, la tête rivée sur le sol. C'est une habitude chez elle. Sa manière d'estimer les paroles importantes, de bien les recevoir en elle. De montrer de la considération. De ne rien laisser s'échapper au dépend d'une distraction.

Eaumeia : « 'Y a rien de plus simple. Et je ne connais encore rien de bien mieux que d'être assise en bonne compagnie, tranquille. T'as pas envie de rester comme ça pour toute la vie? Juste sans soucis, juste ici. Je pourrais bien m'arrêter là, et ne plus continuer. Fermer les yeux, et garder cette paix au fond de moi.»

Elle rêve. Non, en fait, elle ne rêve plus. Elle est. Juste ça. Être. Eaumeia n'espère plus, n'attend plus, ne patiente plus pour quelque chose. Parce que c'est ce qu'elle cherchait. Elle voulait cet un instant. Alors. Se dit-elle, profitons. Profitons autant que nous le pouvons...

Assise au près de Maelström. Le temps daigne se stopper, et tend son présent.

« 'Y a rien de plus simple. Et je ne connais encore rien de bien mieux que d'être assise en bonne compagnie, tranquille. T'as pas envie de rester comme ça pour toute la vie? Juste sans soucis, juste ici. Je pourrais bien m'arrêter là, et ne plus continuer. Fermer les yeux, et garder cette paix au fond de moi. »

Stromy regarde Omé s'asseoir. Elle ne répond pas : de toutes façons, il n'y a plus rien à dire. Les deux filles restent assises un moment dans ce poulailler, dans ce petit Eden bien caché.

Autour d'elles, les poules picorent et les plantes flânent sous les doux rayons du soleil. Omé et Stromy regardent, elles sentent, elles profitent. Maelström a l'impression de devenir elle-même une plante; dans son esprit, ses pensées se sont arrêtées de faire des sprints pour assaillir son cerveau, et ses nerfs se sont enfin relâchés.

Elle sourit béatement et ne bouge pas. Elle ne sait pas combien de temps passe, mais le soleil finit par être voilé par les nuages, et les poules s'éloignent d'elles après avoir fini leur repas.

A ce moment-là, Stromy est dérangée : elle recommence à penser, comme si elle se réveillait d'un rêve. Est-ce que tout le monde va bien chez elle ? Avait-elle d'autres choses à faire en ville ? Quand Omé devra-t-elle partir ?

« Au final, le temps passe vite quand on ne fait rien. Tu peux rester à l'extérieur jusqu'à quelle heure ? Tu avais des trucs à faire en ville ? Si oui, je peux... non, je veux t'accompagner ! »

*Eh oui, je suis méga collante, tu te débarrasseras pas de moi comme ça, aujourd'hui !*

Le chemin à prendre est à mes pieds.

Maelström : « Au final, le temps passe vite quand on ne fait rien. Tu peux rester à l'extérieur jusqu'à quelle heure ? Tu avais des trucs à faire en ville ? Si oui, je peux... non, je veux t'accompagner ! »

Elle n'avait prévue de faire. Seulement une idée la titillait ce depuis son réveille. Que faire. Fallait-il trouver un vrai travail, régulier. Parce qu'aider les autres, et faire du sport, au final, ce n'était pas assez. Elle se questionne, en parler à Stromy, ou passer à autre chose.

Eaumeia : « Je n'ai rien à faire! J'aimerais bien justement trouvée quelque chose. Je veux un job, mais je ne sais pas ce qui pourrait m'aller. Donc, ce que je comptais faire aujourd'hui, c'est simplement me promener et attendre de trouver une idée! Allez, viens, on va faire un peu de marche. »,

Lui dire la vérité, c'est tout ce qu'elle trouva de bon à rétorquer. Oui, c'est le meilleur. Elle s'exécute, et lui prend le bras. En route vers le futur!

« Je n'ai rien à faire! J'aimerais bien justement trouvée quelque chose. Je veux un job, mais je ne sais pas ce qui pourrait m'aller. Donc, ce que je comptais faire aujourd'hui, c'est simplement me promener et attendre de trouver une idée! Allez, viens, on va faire un peu de marche. »

Job. Ce mot lui donne des frissons. Stromy ne veut pas d'un travail. Tout ce qu'elle veut, c'est gagner son pain grâce à son art, vivre comme une bohème, au gré de ses envies et de ses passions.

*Je m'imagine déjà vivre dans une petite maison de la forêt, dessinant autour des animaux... avec une robe d'été qui vole au vent et mes plantes respirant le bonheur.*

Elle aimerait croire que c'est possible, mais tout le monde la fait retomber les pieds sur terre en lui disant qu'il vaudrait mieux qu'elle se trouve quelque chose.

« Je ne sais pas d'où tu tires ce courage... moi, j'ai pas envie de travailler, et c'est pas demain la veille que je vais en chercher un. Je vais essayer de vendre des dessins ! Ou peut-être que je devrais m'essayer à la bande dessinée... oh, je sais pas trop, le temps ne presse pas... »

*Oui, c'est ça, le temps ne presse pas.* A cette pensée, Stromy se sent plus légère. Elle se lève, Omé lui prend le bras, à leur façon de toujours, et les deux filles se mettent en route pour une promenade tranquille.

Comme les poules, j'ai des ailes, mais je ne vole pas.

Eaumeia : « En fait, tu as déjà trouvé ta vocation! C'est toi la plus courageuse, moi je n'ai pas de talents particulier. Peut-être qu'un jour... », pensive, « Mais, dis, je pourrais t'aider à promouvoir ton talent! Tu dessines tellement bien. Artiste va! Hahaha.»

Oui. Stromy avait déjà sa vocation, quand Omé n'était encore que vaguement sur un chemin. A ses pieds, ce chemin. Elle allait son but. Tenant le bras de son ami. Elle réalise que son but est peut-être lié au sien, tout comme là. Physiquement côte à côte.

Eaumeia : « J'espère pouvoir t'aider. J'espère que je te verrais percer! Que les gens verront ta beauté comme elle luit déjà dans mes yeux. J'espère.», rêveuse, « Assez parler, allons faire cette balade! », rire.

Elle croit si fort en ce qu'elle dit, qu'elle se sent déjà transportée dans cette avenir béni. Jolie paradis.

» Sa majesté la Poule |McKenzy

« Une poule glousse, claquette, caquette et crételle. »

« Une poule glousse, claquette, caquette et crételle. »

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