Bouh. Une journée. Deux journées. Tu les comptes ? Non ? Pourquoi alors, tu regardes le temps passer, nostalgique alors que tout se passe devant toi. Tu rigoles, toute seule. Sur ta mélancolie ? Pff. Tu t'en fiches en fait. Tu vis juste ta vie, tu crois ça ? Et un pas. Deux pas. Tu avances. Sans te presser, parmi les fleurs, le sentier caillouteux, les gens. Tu ne regardes pas vraiment, un peu vers l'horizon. Mais une licorne, un peu gluante, tu penses, tu regardes. Et tu finis par te dire " euh. C'quoi c'te licorne ". Mais, tu continues d'avancer, même si cette chose grouillante te retiens quelques minutes tout de même. Tu soupires. Encore une fois. Tu passes ton chemin, puis sans vraiment savoir pourquoi tu rebrousses. A croire que les licornes t'ont toujours intéressée, tu t'arrêtes devant cette dernière. Endormie. Tu souris, devant son accoutrement bizarre. Tu t'approches, sans bruit, furtivement, tu es maintenant un ninja. T'es forte Uto'... T'es surtout bizarre. Passons.

Tu la fixes, puis finis par franchir les quelques broussailles d'herbes qui vous séparaient. Comme envoûtée par son pelage, tu approches ta main. Mais. Ça ne te ressemble pas Utopia. Tu n'as jamais vraiment montré ce genre d'intérêt pour autrui, pas avant ce que tu sais. Ah. Quel mystère. Ta main. A quelques centimètres de son pelage. Tu trébuches. Soudainement. Brusquement ? Tu te cognes contre elle, elle semble sursauter, et tu remarques cette odeur, qui te prends comme une odeur d’ammoniaque, qui pourrait presque te donner des nausées et des maux de têtes pas possible. Tu te crispes. Te mords la lèvre. Serre les poings.. une autre réaction ?  

Tu commences d'abord par sursauter. Tu t'attendais pas que ça soit une chose réellement vivante en fait, tu connais bien sur l'existence des créatures magiques sur le monde mais jamais tu n'en avais croisé vraiment. Tu l'as laissa crier, époustouflée. La licorne recule, souffle l'air de ses naseaux, s ce serait presque marrant, si, ce n'était pas toi l'actrice de ce " jeu ", si les circonstances ne seraient pas les mêmes.

Elle te crie de ne pas t'approcher mais à peine cette phrase dite, elle semble être, à cause de toi, entraîner dans un trou. Tu ne te rapproches pas, par tactique pour ne pas tomber. tu observes et regardes jusqu'à où le trou s'étend. Mais. Ce qui est sûr, c'est que tu n'as sûrement pas envie de tomber. Il y a des araignées, de l'eau sales et boueuses vu le trou, des hautes herbes et pleins de petits animaux tant détesté de l'espèce " humaine ". T'es pas une humaine. Et alors ? Tu les aimes pas. Point.

Mais, bien-entendu. La chance n'a jamais été avec toi. Hop. Pas comme hope. Tu tombes, dans un le trou, l'élargissant plus profondément, bon pour une fois que ta d'la chance tu tombes sur cette étrange licorne qui ne sent pas trop la rose qui est toute gluante mais bon, ça ne peut pas être pire que ce trou. Tu ne prononces pas aucun mot, pas aucun à part ce petit " Crotte ! " qui t'échappe. Faut dire que... L'eau est maintenant vraiment présente, elle t'arrive pratiquement à la taille, cinq centimètres en dessous quoi... Tu lâche un looong soupire qui en veut dire long. Tu en as marre. Non sans blague ?

Tu regardes la licorne. Tu te regardes. Tu la regardes.

« Aheum... Et bien. Disons que nous avons pas de chance ? »